Respecter la nature et les sentiers

La nature nous ouvre ses portes, mais elle reste fragile. Chaque pas, chaque passage sur un sentier, même discret, laisse une trace. Les amateurs de sports de plein air portent donc une responsabilité commune : protéger les espaces qu’ils explorent.

Dans ce cadre, la FFRandonnée, en collaboration avec Atout France, ADN Tourisme et l’Agence nationale du sport, a révisé sa Charte du Randonneur. Ce document constitue un véritable guide de bonnes pratiques pour adopter une randonnée respectueuse et consciente.

Télécharger la Charte du Randonneur

Le principe est clair : en ajustant nos comportements, il est possible de réduire considérablement notre empreinte sur la biodiversité, les paysages et les territoires que nous apprécions tant.

La charte s’articule autour de 18 recommandations :

  • 9 gestes “Essentiels”, pour acquérir immédiatement les bons réflexes, même lors d’une première sortie.
  • 9 gestes “Engageants” (bientôt disponibles), destinés à celles et ceux qui souhaitent aller plus loin et devenir de véritables ambassadeurs d’une randonnée responsable.

Chacun est invité à découvrir et à mettre en pratique les 9 gestes essentiels de cette charte, afin de contribuer à une pratique durable, partagée et respectueuse du territoire. Elle concerne l’ensemble des acteurs : randonneurs, clubs, professionnels du tourisme, collectivités…

Préservons ensemble les chemins d’aujourd’hui pour que les générations futures puissent, elles aussi, les parcourir.

1. En rando, je ne laisse rien derrière moi

En randonnée, je veille à ne laisser aucune trace de mon passage et à préserver la beauté des lieux.

Tous mes déchets repartent avec moi, y compris ceux dits biodégradables. J’utilise des contenants réutilisables et je trie une fois de retour. Si je profite d’une baignade, je privilégie une crème solaire biologique, moins nocive pour les cours d’eau et les lacs. Une attention particulière est nécessaire en altitude : dans les lacs de montagne, la baignade est souvent interdite afin de protéger ces écosystèmes fragiles.

2. Avec les troupeaux je ne m’approche pas trop

En randonnée, j’adapte mon comportement à la présence des troupeaux.

Pour ne pas gêner le travail des éleveurs, je referme toujours les barrières derrière moi, je garde mes distances avec les animaux et je reste calme si un chien de protection vient à ma rencontre. Je veille aussi à ne pas piétiner les pâturages afin de préserver la biodiversité et de laisser l’herbe aux troupeaux. Une vigilance particulière s’impose face aux chiens de troupeau : ce ne sont pas des animaux de compagnie qu'on peut caresser, et ils peuvent réagir de façon agressive si l’on s’approche trop près des bêtes qu’ils gardent.

3. Bien randonner c’est aussi partager le sentier

Randonneurs, cyclistes, chasseurs, éleveurs, agriculteurs ou habitants…

Les chemins sont des espaces partagés où le respect est essentiel. J’emprunte uniquement les itinéraires autorisés, je stationne sur les parkings dédiés et je veille à laisser une place à chacun.

4 - S’informer c’est déjà protéger

Avant de partir en randonnée, je prends le temps de m’informer pour respecter les règles.

Parc naturel régional, zone Natura 2000, site classé ou espace protégé… chaque lieu possède sa propre réglementation. Pour randonner en toute sérénité, je me renseigne en amont afin de connaître les consignes à suivre avant d’enfiler mes chaussures.

5 - Le bon chemin, c’est celui qu’on respecte

En randonnée, je ne coupe jamais à travers champs : je reste toujours sur le sentier.

Quitter le chemin, c’est dangereux pour moi et néfaste pour l’environnement. Cela fragilise les sols, accélère l’érosion, détruit la flore et perturbe la faune. En suivant les itinéraires balisés, je contribue à préserver la nature : les fleurs peuvent éclore, les paysages garder leur beauté et les animaux vivre en toute tranquillité.

6. Passer incognito pour respecter les animaux

En randonnée, je me souviens que les animaux sont chez eux.

Qu’ils soient sauvages ou d’élevage, ils ont leurs propres habitudes. Je les observe à distance, sans les nourrir ni les caresser, en particulier lorsqu’il s’agit de jeunes animaux. En les laissant tranquilles, je respecte leur bien-être tout en assurant ma propre sécurité.

7 - Garder une étincelle dans les yeux, pas dans les brousailles !

Je privilégie la sécurité et j’écarte tout risque d’incendie.

Pas de feu de camp, pas de cigarette, pas de papier brûlé : chaque précaution protège la forêt, la faune et les paysages. Avec la sécheresse accrue, le danger est plus élevé et chaque geste a son importance. En cas d’urgence, j’appelle le 18 ou le 112.

8 - Le plus beau trésor c’est celui qu’on admire encore

Rien à emporter, tout à admirer.

Fleurs, pierres, bois mort ou insectes… chaque élément fait partie de l’équilibre naturel. Pour protéger cet écosystème, je les laisse en place et me contente de les observer.

9 - Dans le calme, la nature se dévoile

En randonnée, je fais preuve de discrétion.

Le bruit perturbe la faune et incommode les habitants proches des sentiers. Cris, musique, conversations trop fortes ou survol de drones stressent les animaux et les empêchent de s’alimenter, de se reposer ou de se reproduire. Plus je reste silencieux, plus j’ai de chances de les observer et de profiter d’un instant privilégié sans les déranger.